En Afrique en général et au Mali en particulier, le beurre de karité est utilisé en cuisine et aussi dans la composition de nombreux produits de beauté et de soins de la peau. Le beurre de karité peut être utilisé à l’état brut ou transformé comme produit d’hygiène corporelle ou produit d’entretien. Les noix de karité sont utilisées par les grandes firmes cosmétiques, pharmaceutiques et alimentaires. Au Mali, précisément dans le village de Kodialanida dans la commune de Pimperna à 15Km de la ville de Sikasso, les femmes rurales on fait de la transformation du beurre de karité, une activité importante. Regroupées en coopérative, les femmes du village ont longtemps produit le beurre de karité de manière traditionnelle. « Nous sommes 112 femmes dans la coopérative et nous avions du mal à atteindre 250 Kg en termes de production journalière. La demande étant grande nous n’arrivons pas à satisfaire la demande de tous nos clients et perdions de l’argent », explique la présidente de la coopérative.
Dans le souci d’accompagner ces femmes à embrasser le monde des technologies qui leur permettrait de réduire le temps de travail, le Projet INCLUSIF mise en œuvre par l’ONG AMEDD leur a offert une baratte motorisée pour la production du beurre de karité. C’est une machine qui est à la fois économique et bénéfique en termes de production et de réduction de temps. « Grace à la baratte motorisée, la capacité de production est estimée à 255 Kilos par jour, soit 55 kilos par tour de baratte en utilisant 2 litres d’essence par jour. Un autre avantage de la motorisation est que quelques soit la qualité de la noix, elle peut être broyée », explique Fatoumata Seydou Koné, chef du projet INCLUSIF. Payée de manière journalière en fonction de la quantité du beurre de karité battue, chaque femme recevait en moyenne 500F pour 20 Kg de beurre battue par jour. « Le passage étant de 10 femmes par rotation, il est difficile pour les travailleuses d’excéder 1000 FCFA. Grace à la machine, les femmes pourront avoir un peu plus d’argent et se fatigueront moyen », affirme la présidente de la coopérative.